Les imprimés éphémères — ces documents quotidiens, utilitaires, divertissants ou futiles qui nous accompagnent du berceau à la tombeu, et qui sont souvent destinés à être jetés dans la corbeille à papier — ont une fâcheuse tendance à s’accumuler dans les collections des musées, bibliothèques et collectionneurs où, en raison de leur nombre et leur immense variété, ils posent de nombreux problèmes pour celles et ceux qui sont charge·é·s de leur conservation et valorisation.
Depuis peu, nous disposons d’un outil précieux pour l’identification et le catalogage des imprimés éphémères : ThesaurEph, un thésaurus des ephemera en langue française, un vocabulaire structuré de plus de 2 200 termes, souvent accompagnés de descriptions détaillées.
ThesaurEph est issu du projet de recherche PatrimEph qui a été lancé an 2013 par Cergy Paris Université en collaboration avec l’Université de Versailles Saint-Quentin, l’Université de Bourgogne, l’Université de Reading, la Bibliothèque nationale de France, les Archives nationales, la Bodleian Library à Oxford et le Musée de l’imprimerie et de la communication graphique à Lyon. Il s’inspire du Thesaurus of ephemera terms élaboré par le Centre for ephemera studies de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Il est le fruit du travail d’un groupe d’expert·e·s qui a réuni des spécialistes de France et du Royaume-Uni : Michael Twyman, Séverine Montigny, Alan Marshall, Julie Anne Lambert et Thierry Depaulis. Hébergé par la TGIR Huma-Num, ThesaurEph peut être consulté ici : http://thesaureph.univ-rouen.fr/opentheso/.
Pour en savoir plus sur ThesaurEph vous pouvez consulter les actes de la journée d’études Le thésaurus des ephemera en français. Une ressource pour les conservateurs et les chercheurs, qui s’est déroulée le 24 novembre 2023 à l’Université de Rouen-Normandie. Vous y retrouverez les vidéos des interventions, ainsi que le texte de certaines présentations. Cette publication en ligne permet de découvrir les principes et le fonctionnement du thésaurus des ephemera en ligne, ainsi que son bénéfice pour le traitement de ces documents par les institutions patrimoniales.