Exposition // Centre du graphisme // 13 septembre au 17 décembre 2023
2023 marque le 50e anniversaire de la mort du président chilien Salvador Allende, survenue lors du coup d’État de 1973 qui instaurait la dictature.
L’exposition revient sur le mouvement de contestation sociale du 18 octobre 2019 à Santiago du Chili. La campagne pour le référendum pour ou contre le maintien de la constitution chilienne adoptée sous la dictature de Pinochet (1973-1990) en a été l’étincelle.
Une explosion graphique et créative a envahi les murs de la ville de Santiago dénonçant plus de 30 ans de promesses non tenues et d’injustices réduites au silence.
En observant et en lisant ces témoignages graphiques, Juan Francisco Rojas Henríquez, photographe et sa compagne Ellen Margot Rojas Fritz ont décidé d’enregistrer et de conserver par la photographie la mémoire de cette expression artistique composée d’affiches, de fresques murales, de graffitis et d’autocollants réalisés par des centaines d’auteurs, dont beaucoup sont anonymes, et qui attestent de la violence des affrontements dans l’espace public.
Aujourd’hui, ces œuvres n’existent plus sur les murs. Elles ont été abîmées, recouvertes par d’autres œuvres ou simplement effacées à la peinture par des inconnus envoyés par l’Etat.
Elle met également à l’honneur le travail de Patrick Zachmann, photographe, journaliste et cinéaste qui s’est rendu au Chili après l’arrestation de Pinochet en 1998. Il a rencontré des victimes de la dictature qui commençaient juste à raconter ce qu’elles avaient vécu. En 1999, il y retourne pour tenter de retranscrire par la photographie ce qui l’a tant bouleversé et, décide d’explorer les lieux de la mémoire chilienne, particulièrement vers le nord du Chili, entre Arica et Antofagasta, où se situe le désert le plus aride du monde, et où il y trouve les contradictions, les traces de la mémoire et du temps, d’une part, et celles de l’amnésie, d’autre part.
L’exposition est accompagnée des Arpilleras de Nivia Alarcon : une écriture féminine qui transforme le mot en une expression brodée pour dénoncer, résister, raconter et sauver ainsi la mémoire collective ;
– des portraits de personnages ayant marqué la culture chilienne – Pablo Neruda, Violeta Parra, Victor Jara, Gabriela Mistral… réalisés par le street-artiste Henri Beauregard connu sous le pseudonyme M4u ;
– et enrichie des œuvres d’artistes nationaux et internationaux répondant à l’appel à participation sur la thématique de « Résister » dans le respect des droits humains et du vivant.
Centre du Graphisme
Du mercredi au vendredi de 14h à 17h30, le week-end de 14h à 18h.
Entrée libre.
Fermetures le mercredi 1er novembre et le samedi 11 novembre 2023.